L'arrêt cardiaque du bébé : comment le reconnait-on et comment réagir ?

Qu'est-ce que l'arrêt cardiaque chez le bébé ? Comment le reconnait-on ? Quelles sont les causes de l'arrêt cardiaque du bébé ? Que faire en cas d'arrêt cardiaque ? Stéphanie Esman, sapeur-pompier, répond à toutes vos interrogations. 

L'arrêt cardiaque du bébé : comment le reconnait-on et comment réagir ?

Qu’est-ce qu’un arrêt cardiaque chez le bébé ? 

Le bébé est en arrêt cardiaque lorsque son cœur ne fonctionne plus ou fonctionne d’une façon anarchique, ne permettant plus d’assurer l’oxygénation du cerveau. On reconnait un bébé en arrêt cardiaque lorsqu’il ne répond pas, ne réagit pas et ne respire pas ou présente une respiration anormale (gasps).

Quelles sont les causes de l’arrêt cardiaque de bébé ?

Chez le nourrisson et l’enfant, l’arrêt cardiaque est le plus souvent d’origine respiratoire.

L’arrêt cardiaque peut aussi être consécutif à une détresse circulatoire (hémorragie, brûlure grave), à une obstruction brutale des voies aériennes, une intoxication, un traumatisme ou une noyade.

Une respiration anormale (agonique) doit être considérée comme un arrêt cardiaque. Une courte période de mouvements saccadés de la victime, ressemblant à des convulsions, peut survenir au moment de l’arrêt cardiaque.
Examiner la victime dès l’arrêt de ces mouvements. 

Quels sont les risques d'un arrêt cardiaque de votre nourrisson ? 

Le risque d’un arrêt cardiaque est la mort de la victime en quelques minutes. En effet, l’apport d’oxygène est indispensable, en particulier au niveau du cerveau et du cœur, pour assurer sa survie. Au cours d’un arrêt cardiaque, les lésions du cerveau, consécutives au manque d’oxygène, surviennent dès la première minute.

Comment réagir face à un arrêt cardiaque ? 

Le sauveteur doit réaliser une série d’actions pour augmenter les chances de survie de la victime :

1. Alerter les secours (1)

Avec un téléphone portable, si vous disposez du mode haut-parleur, l’activer et débuter immédiatement la RCP en même temps que vous alertez.

2. Débuter la RCP (Réanimation cardio-Pulmonaire) par 5 insufflations initiales avant de poursuivre par les compressions thoraciques

3. Associer ensuite les compressions thoraciques aux insufflations à un rythme de 15 compressions pour 2 insufflations 

Le service de secours appelé pourra aider le sauveteur à la réalisation de la RCP, en donnant des instructions téléphoniques.
Si un DAE est proche (2), le mettre en œuvre le plus tôt possible et suivre ses indications vocales en interrompant le massage cardiaque le moins possible.

Ces 3 différentes étapes constituent une chaîne de survie susceptible d’augmenter de 4 à 40 % le taux de survie des victimes. Chaque minute gagnée dans la mise en place d’une RCP efficace peut augmenter de 10 % les chances de survie de la victime. 

(1) À l’époque des téléphones portables, la transmission de l’alerte ne pose plus guère de problème.
Dans le cas contraire, un sauveteur seul face à une personne en arrêt cardiaque est en grande difficulté. Il doit appeler très tôt pour donner un maximum de chance de survie à la victime.

(2) Le sauveteur récupère lui-même le DAE s’il est à proximité, facilement accessible, et qu’il peut se le procurer immédiatement sans quitter la victime plus de 10 secondes. Dans le cas contraire, le sauveteur réalise la RCP jusqu’à ce qu’on lui apporte le DAE.

En savoir plus :

Préventionniste, Sapeur pompier & Coach
Rédigé par : Stéphanie Esman Préventionniste, Sapeur pompier & Coach
Partager cet article :