Qu’est-ce que la myoclonie du sommeil de bébé ?

Votre nourrisson a des secousses soudaines qui surviennent alors qu’il dort paisiblement ? Ces mouvements sont, dans la majorité des cas, tout à fait bénins. On parle alors de myoclonies du sommeil. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Sont-elles dangereuses ? Quand faut-il consulter ? Et surtout, comment les différencier d’autres troubles plus sérieux comme l’épilepsie ? 

Qu’est-ce que la myoclonie du sommeil de bébé ?

Des secousses normales pendant le sommeil 

La myoclonie du sommeil désigne des contractions musculaires involontaires, rapides, brèves et de faible intensité. 

Chez le bébé, ces secousses apparaissent généralement au cours du sommeil paradoxal (la phase de rêve), et concernent principalement les bras, les épaules et la tête ou encore les jambes. 

Elles peuvent durer de quelques secondes à une vingtaine de secondes, apparaître seules ou par séries, et se manifester à plusieurs reprises durant la nuit.

Dans certains cas, elles peuvent être assez brusques pour réveiller bébé ou perturber son sommeil.

Les myoclonies du sommeil sont parfois accompagnées d’hallucinations visuelles ou auditives au moment de l’endormissement (appelées hallucinations hypnagogiques), ce qui peut effrayer l’enfant et entraîner des pleurs. Il n’est alors pas rare que le bébé manifeste une peur du noir ou ne veuille pas aller dormir. 

Pourquoi les myoclonies du sommeil apparaissent-elles ? 

Leur origine reste encore peu connue, mais les spécialistes disent qu’elles sont liées au développement neurologique encore immature de l’enfant. Ces secousses pourraient refléter l’activité du système nerveux central en construction, qui effectue des « réglages » au fil des semaines. 

On évoque également une composante génétique, mais sans preuve définitive à ce jour. En, revanche, les études sont unanimes : ces myoclonies sont sans danger, n’ont aucun lien avec des convulsions, et ne laissent pas de séquelles. 

Jusqu’à quel âge les myoclonies durent-elles ?

Les myoclonies du sommeil peuvent débuter dès la naissance. Elles disparaissent progressivement avec l’âge, généralement autour de 4 à 6 mois. Toutefois, chez certains bébés, elles peuvent persister jusqu’à 7 ou 8 mois sans que cela n’ait de signification pathologique. Leur fréquence diminue au fil du temps jusqu’à s’éteindre naturellement. 

Quand faut-il s’inquiéter ? 

Il est important de distinguer les myoclonies du sommeil des troubles épileptiques qui nécessitent une prise en charge spécifique. Voici quelques signes d’alerte qui nécessitent une consultation médicale : 

  • Les secousses surviennent en dehors du sommeil ; 
  • Elles s’accompagnent de troubles de la conscience, de regards fixes ou d’une perte de tonus ;
  • Bébé présente d’autres symptômes : fièvre, vomissements, changements de comportement, régression du développement ;
  • Les spasmes sont fréquents, très intenses ou inhabituels. 

Dans ces cas, un EEG (électroencéphalogramme) peut être prescrit par un pédiatre ou un neuropédiatre afin d’écarter tout trouble épileptique. 

A ne pas confondre : myoclonies du sommeil et épilepsie myoclonique du nourrisson 

Certaines formes d’épilepsie apparaissent dès la petite enfance, notamment l’épilepsie myoclonique du nourrisson, un trouble rare qui représente environ 0,2% des épilepsies pédiatriques.

Contrairement aux myoclonies du sommeil, les crises myocloniques épileptiques apparaissent en état d’éveil. Elles peuvent être déclenchées par des stimuli sensoriels (lumières, bruit, toucher), et s’accompagnent de modifications visibles à l’EEG (Electroencéphalogramme). 

L’épilepsie myoclonique du nourrisson débute généralement entre 6 mois et 2 ans, et nécessite un traitement médicamenteux, souvent à base de valproate. Dans environ 60 % des cas, les crises disparaissent totalement avec le traitement. 

Comment assurer un sommeil paisible à bébé ? 

Même si les myoclonies du sommeil sont bénignes, il est recommandé d’adopter quelques gestes simples pour assurer un sommeil paisible à votre enfant : 

  • Préférez un lit sécurisé à barreaux plutôt qu’un lit au sol, afin d’éviter les chutes lors des spasmes plus violents ; 
  • Evitez le cododo si votre bébé présente des mouvements soudains pendant la nuit ; 
  • Ne cherchez pas à réveiller bébé pendant les secousses ;
  • Créez un environnement calme le soir : lumières tamisées, peu de stimulations, voix douces ;
  • Maintenez les siestes régulières, essentielles à son développement jusqu’à 3 ans ;
  • Utilisez si besoin des huiles essentielles relaxantes, avec précaution et sur avis médical. 

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Spécialiste de la sécurité du sommeil de bébé
Rédigé par : Nanny Care Spécialiste de la sécurité du sommeil de bébé
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